Dans l’esprit de tous, deux idées s’opposent en permanence :

  • « – plus rien ne sera comme avant », contre : « – le passé se répète à chaque fois »,
  • « – on vit la rupture du modèle actuel », contre : « – nous sommes toujours dans un cycle économique »,
  • « – le pessimisme malthusien », contre : « – l’optimisme d’une science salutaire ! »

Si je suis convaincu que l’on vit une vraie et profonde rupture qui va changer le monde, la prudence et la raison voudraient que je m’abstienne d’investir, pour limiter les aléas.

Par contre, si mon sentiment est que les choses ne font que se reproduire, il faut découvrir le meilleur moment pour investir.

Et ce meilleur moment, c’est généralement quand il y a le plus d’investisseurs qui croient en la rupture, qui désinvestissent, qui adoptent des comportements prudents et qui pénalisent l’économie.

Le meilleur moment, c’est quand on entend partout qu’il faut vendre ses actions, obligations… quand le pessimisme est à son maximum.

Et ces pics de pessimisme se répètent à chaque fois : 1904, 1908, 1922, 1933, 1971, 1974, 1987, 2003, 2009.

Bien sûr, le contraire est tout aussi valable : c’est quand tout le monde est optimiste sur l’avenir, que tout le monde veut investir, qu’il faudrait se retirer des marchés : 1901, 1906, 1920, 1929, 1937, 1969, 200, 2007.

Source : SharpCharts from StockCharts.com / Attention : échelle exponentielle

Donc, si je suis bien convaincu que les choses se répètent d’une façon ou d’une autre, je surveille l’état psychologique des investisseurs, donc de tout le monde, des médias, des hommes politiques… pour résumer : l’ambiance !

En bleu l’évolution des marchés – En verte l’évolution du moral des investisseurs

Et en rouge, l’évolution des moments o$ l’on fait ou non des plus-values

Néanmoins, ça ne suffit pas vraiment à découvrir le pire moment, car le pire n’est jamais certain !

Heureusement on peut aussi s’attacher à d’autres signes qui sont les accélérations des moyens de développement.

Ces accélérations ont systématiquement conduit à une vision optimiste de l’avenir qui a entrainé des bulles spéculatives et conduit aux crises :

  • transports => 1929
  • énergie => 1973
  • internet => 2001
  • libération du crédit => 2007