L’ouvrage de Patrice de Moncan et Gilles Ricour de Bourgies, intitulé  « Que vaut Paris ? » aux Editions du Mécène qui vient de paraître, regorge de statistiques remarquables. On y lit entre autre que :

  • Paris-libre

    Photo : Bajstock.com

    Les propriétaires d’immeuble collectif comportant plusieurs logements donnés en location « étaient trois fois plus nombreux en 1950 et possédaient plus de 90 % des immeubles de Paris. Le poids de l’entretien comme celui de la fiscalité sur les successions ont fait se dissiper ce patrimoine au profit principalement de la copropriété »

  • Avec actuellement 5.958 immeubles, soit 6,78 % de ceux-ci, les Sociétés commerciales n’ont jamais été aussi peu présentes. « Les SA et SARL n’investissent plus dans les murs de leurs entreprises, réservant leurs liquidités à la recherche et au développement ».
  • De même, les investisseurs institutionnels se désengagent depuis les années 90. Les assureurs, banques, fonds de pension ne représentent plus que 4,19 % de Paris.
  • Même constat pour les sociétés civiles immobilières, avec 4,09% de la ville, contre 10 % en 1985.
  • L’église a aussi fait ses valises durant le XXème siècle et ne possède plus que 301 biens. Paris n’est plus « la maison du Bon Dieu » comme cela se disait sous l’Ancien Régime.
  • Rassurez-vous, il y a bien eu des acheteurs en face pour acquérir tous ces biens. Ce sont les « copropriétaires » : 850 000 particuliers et quelques sociétés commerciales qui possèdent aujourd’hui plus de 55 % des immeubles.

 

Alors, qu’en conclure ?

  • Les inégalités sociales se réduisent avec des parisiens de plus en plus propriétaires de leur logement ?
  • … Ou bien Paris n’intéresse plus les investisseurs ?

En fait, c’est les deux à la fois.
C’est la loi des marchés : acheteurs et vendeurs trouvent leur compte dans chaque transaction (en tout cas au moment où ils la réalisent).
Les accédants à la propriété réalisent leur rêve, tandis que les investisseurs s’en vont ailleurs chercher plus de rentabilité.
En attendant, d’un point de vue financier, certains se trompent et d’autres ont raisons.
La question est de savoir lesquels ?