La crise actuelle prend sa source dans notre sur-endettement.
Oui, c’est bien le terme. On est tous sur-endetté !

Enfin, c’est la société dans son ensemble, au travers de la dette publique mais aussi de la plus grande dette privée, celle du système financier et plus particulièrement celle les banques.

On n’est pas exactement sur-endetté parce qu’on a trop emprunté.
Ce serait un peu trop simpliste.
On l’est parce qu’on a du mal à rembourser.
Et certes, c’est parce qu’on a beaucoup de dettes, mais c’est aussi parce qu’on manque de rentrées d’argent.
Et cet argent qui ne rentre plus est le résultat de notre faible croissance, voire de notre récession économique.

Ainsi, il est un peu court de dire qu’on a trop de dettes car en réalité, on a trop de dettes par rapport à l’argent que l’on est capable de gagner.

Il est existe trois solutions pour remédier ce problème et par là même, sortir de la crise :

  1. Augmenter la fiscalité → pour faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’État → pour rembourser la dette publique
    • Problème : → austérité → récession →baisse des prix → déflation
    • Résultat : ceux qui possèdent des investissements voient la valeur de leur patrimoine baisser et ceux qui n’en n’ont pas voient leur pouvoir d’investissement et même d’achat augmenter.
    • En termes idéologiques : les classes aisées payent l’addition !
  2. Imprimer des billets (« monétiser » la dette) → Remboursement facilité → baisse de la valeur de la monnaie (l’euro, dans notre cas)
    • Problème : → importations plus chères → augmentation des prix & salaires → inflation
    • Résultat (inverse du précédent) : les actifs en tous genres rapportent plus à ceux qui en possèdent → la valeur des patrimoines augmente→ les prix des biens et des actifs augmentent, dont ceux des logements et des denrées.
    • En termes idéologiques : les classes modestes payent l’addition !
  3. Ne pas rembourser ses dettes (faire faillite, comme Lehman Brothers, la Grèce (en partie)… )
    • Problème : il est de prime abord résolu
    • Résultat : perte de confiance des créanciers dans le défaillant, dans le système et dans la monnaie (l’euro) → difficile de se faire à nouveau prêter de l’argent sauf à des taux très élevés → baisse de la valeur de sa monnaie → rachats de ses actifs par les étrangers → prix des produits importés plus chers → moins d’échanges commerciaux → chômage…
    • En termes idéologiques, il est assez difficile d’anticiper qui, des « aisés » ou des « modestes » seront les gagnants. Seule certitude, les créanciers sont les grands perdants.

On comprend facilement que la solution la plus séduisante est cette dernière. Quant à la moins séduisante, c’est la première.
Dans les faits et dans presque tous les pays, on applique actuellement les deux premières.

Et d’un point de vue idéologique, c’est celle qui portera le plus ses fruits qui déterminera qui des « riches » ou des « pauvres » vont le plus payer l’addition.

En d’autres termes : qui de l’inflation ou de la déflation sortira vainqueur ?